Famille Soler-Claus

Dans la famille Soler-Claus, je demande le père, Pedro Soler, immense guitariste flamenco, la fille, Clara Claus, artiste plasticienne, et le fils, Gaspar Claus, violoncelliste phénomène de la scène musicale française. Ils nous font le plaisir de se retrouver pour un tout premier live public à trois. Ils nous transporteront dans leur univers musical en nous faisant découvrir une facette émouvante de la legacy – artistique celle-là.

Pedro Soler

Il est une légende vivante. Aujourd’hui reconnu comme un des plus grands guitaristes flamenco au monde, il se produit dans le monde entier, du Brésil au Japon, de la Russie à l’Afrique. Par ses voyages et son génie, il a contribué à donner au flamenco ses lettres de noblesse lors de récitals envoûtants à la salle Gaveau, au Queen Elisabeth Hall, ou encore à la Philharmonie de Berlin.
Miguel Angel Asturias, le grand écrivain guatémaltèque, prix Nobel de Littérature, a dit de lui : « Les doigts de Pedro Soler sont les cinq sens de la guitare, dans ses mains, elle regarde, écoute, chante, souffre et parle. » Pedro Soler représente ainsi à la fois la plus grande tradition et pureté du flamenco, mais aussi son ouverture sur le monde et les influences les plus diverses. C’est à ce titre qu’il collabore régulièrement avec des musiciens venus d’horizons très différents, comme avec le musicien indien Ravi Prasad, ou encore Gaspar Claus, qui sera lui aussi à Arles avec nous, et avec lequel il a enregistré deux albums. Autant de dialogues musicaux fascinants qui n’ont qu’un objectif : créer et transmettre de la beauté acoustique, pour notre plus grand plaisir !

Clara Claus

L’art est-il un moyen de communication et de transmission ? Et qu’exprime-t-il alors exactement ? Le réel ou l’imaginaire ? La mémoire ou l’imagination ? L’individuel ou le collectif ? Bref, que nous dit l’art du monde, et de nous-mêmes ? Pour nous en parler, les Napoleons ont invité à Arles, ville d’art s’il en est, une artiste française de renommée internationale, qui vit entre Brooklyn et Paris. Clara Claus est une authentique exploratrice. Elle utilise divers médiums tels que le dessin, la peinture, la vidéo, les installations, qu’elle met au service de collaborations inspirantes, notamment au sein de son projet « Partitions Graphiques », dans lequel elle invite des artistes de différentes disciplines – et notamment des musiciens – à interpréter ses œuvres plastiques. Clara Claus a exposé à travers le monde, aussi bien à Brooklyn et à Los Angeles qu’à Barcelone, Collioure ou encore Calcutta. Et elle a présenté ses performances au MRAC musée de Sérignan, à BAM, Pioneer Works, The Chimney et Littlefield, à Brooklyn avec des musiciens de renommée internationale tels que Bryce Dessner (The National) Sufjan Stevens, Joakim ou David Cossin (Bang on a Can). Et elle sera cet été, à Arles, pour vous, les Napoleons !

Gaspar Claus

Quel meilleur outil de transmission (de l’émotion, du rêve, de la passion) qu’un instrument de musique ? Le violoncelliste Gaspar Claus a depuis longtemps mis son art au service du plaisir des sens, et il s’attache à faire éclater les frontières musicales. Violoncelliste tout-terrain, il met sa technique au service de la joie pure, au gré de ses innombrables collaborations (de Jim O’Rourke à Sufjan Stevens, Rone, Angélique Ionatos…). De l’improvisation à la musique contemporaine la plus exigeante, de la pop au flamenco (avec Pedro Soler, qui sera aussi présent cette année à Arles), celui qui se définit comme un « musicien désentravé » et un flibustier du partage musical viendra nous régaler les oreilles, pour mieux nous faire goûter cette simple, mais révolutionnaire présence au monde qu’est la musique. Et nous transmettre ces valeurs qui sont au cœur de son engagement artistique : l’amitié, la réinvention du vivre-ensemble, la violence du plaisir. Beau programme.