Fusalp X champions : toute une histoire


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Retour aux fondamentaux pour Fusalp qui, attachée à ses valeurs originelles, continue de tisser le lien historique qui l’unit aux grands champions de ski alpin. C’est dans les années 60 que la marque révolutionne le vêtement de ski en créant le premier pantalon technique coupe fuseau qui sera porté par les équipes de France, de Jean Claude Killy à Guy Périllat, en passant par les soeurs Goitschel et Léo Lacroix. Fidèle à son histoire, à sa culture de l’engagement, Fusalp a souhaité aller encore plus loin et développer un programme d’accompagnement de jeunes athlètes de la discipline sous le mentoring de Claudia Riegler-Dénériaz, Championne de ski et Antoine Dénériaz, Champion Olympique, tous deux ambassadeurs Fusalp. Rencontres, partage d’expériences, master classes, académie d’été et bien d’autres actions sont prévues afin d’accompagner les espoirs et jeunes talents dans leur carrière.

Nous sommes allés à la rencontre de Claudia Riegler-Dénériaz et Antoine Dénériaz, pour une interview croisée.

Qui êtes-vous Claudia Riegler ? Antoine Dénériaz ?

Claudia : Je suis austro – néo-zélandaise, ancienne championne de ski avec plusieurs victoires en Coupe de Monde de Slalom et 3 participations aux Jeux Olympiques (1994 – 1998 – 2002). Passionnée de ski et de sport en général, la montagne est l’un de mes terrains de jeux préféré !

Antoine : Je suis un ancien skieur, membre de l’équipe de France de ski. J’ai couru au plus haut niveau, en Coupe du Monde pendant 11 ans, de 1996 à 2007. Je suis devenu Champion Olympique de descente en 2006 à Turin. Je suis également monté sur 6 podiums de Coupe du Monde, dont 3 victoires. Aujourd’hui, je dirige mon entreprise de développement, fabrication et commercialisation de skis haut de gamme et Made in France, vendus sous la marque Dénériaz.

Qu’est-ce qui vous a séduits dans cette idée d’enfiler le dossard de mentors de jeunes talents et d’espoirs du ski alpin ?

Claudia : Mais quelle chance ! Les expériences sont faites pour être partagées et si nous pouvons aider les jeunes athlètes à atteindre leurs objectifs, à mettre en exergue leur potentiel alors c’est super !

Pour le lancement de ce programme nous allons travailler avec trois athlètes extraordinaires : Marie Bochet, athlète paralympique en ski alpin la plus titrée de l’histoire des Jeux Paralympiques d’hiver avec également 67 victoires en Coupe du monde, Mathieu Faivre qui a remporté sa première victoire en Coupe du monde en 2016 et Sacha Theocharis, 9ème aux Jeux Olympiques de Pyeongchang 2018, 9ème au classement de la Coupe du Monde 2017-2018 et double champion de France 2018.

Tout au long de la saison, nous allons accompagner les talents et les jeunes espoirs comme les Français Karen Smadja Clément (1ère aux Championnats de France de ski alpin), Léo Anguenot (5ème aux Championnats du Monde junior à Val di Fassa), et le Norvégien Kaspar Kindem (1er aux Championnats de Norvège de ski de descente).

Antoine : J’ai eu la chance de vivre mon rêve de gosse : faire partie de l’équipe de France de ski, gagner des Coupes du Monde, être Champion Olympique. J’espère que d’autres jeunes auront la chance de vivre de telles émotions, d’aller à leur tour au bout de leurs objectifs, de pouvoir exprimer tout leur potentiel. Mais la route est longue, parfois difficile et semée d’embûches … J’ai acquis pas mal d’expérience durant toutes ces années que je transmettrai avec plaisir. Partager et aider les jeunes sera pour moi une façon de rendre au sport tout ce que le sport m’a apporté .

Que souhaitez-vous transmettre à ces jeunes ?

Claudia : Tout ce que notre expérience de compétiteurs nous a appris : se concentrer sur l’objectif à atteindre, croire en soi et à son potentiel afin de ne jamais baisser les bras les mauvais jours. La valeur du travail est évidemment très importante. Nous serons là pour les encourager, les dynamiser et les motiver à ce qu’ils ne perdent jamais leur objectif de vue, quelles que soient les difficultés qui peuvent se présenter à eux. Parfois, ces obstacles sont simplement là pour rappeler à quel point on veut réussir ! Il faut savoir avancer “step by step”, un petit progrès chaque jour mène à de beaux résultats !

Antoine : Les valeurs de travail, d’effort, de confiance en soi. En qualité de mentor, et à mon échelle, j’aimerais encourager les jeunes en mettant en perspective leur savoir, leurs compétences et leurs expériences afin qu’ils prennent conscience de leur valeur. Mais aussi les accompagner vers leur autonomie notamment en préparation mentale. L’idée est de les aider à savoir comment mobiliser leurs propres ressources, à trouver en eux les bonnes solutions pour passer les obstacles et avancer pas à pas vers l’objectif qu’ils se sont fixé. Lorsqu’on veut, on peut ! Le travail finit toujours par payer, il faut y croire et ne jamais lâcher. Une carrière est faite de bons moments, mais également de moments de doute, de blessures. Il faut savoir tenir, faire parfois le dos rond en croyant toujours en son potentiel, en ne déviant jamais de son objectif, en croyant toujours en ses rêves…

4 – Vous avez participé à la 11ème édition des Napoleons à Val d’Isère qui avait pour thème  » l’ubiquité « . Qu’en avez-vous retenu ?

Claudia : J’étais très heureuse de pouvoir partager ma passion avec les participants de cette nouvelle édition des Napoleons, à Val d’Isère. J’apprécie ces parenthèses qui permettent de rencontrer des gens d’horizons différents, de partager nos expériences. Ces rencontres hors cadre, dans un environnement si beau, offrent la possibilité d’échanges passionnants. Et puis l’ubiquité… c’est un thème qui nous concerne tous.

Antoine : Je m’interroge sur cette notion d’ubiquité débattue lors de cette 11ème Édition des Napoleons. Cette capacité devant nous permettre d’être ici et ailleurs en même temps et ainsi nous faciliter la vie au quotidien, nous faire gagner du temps est-elle un atout ?

Dans ma vie d’entrepreneur j’utilise tous les outils qui me permettent de jouer avec cette capacité. Je suis capable de gérer beaucoup de choses et d’être sur beaucoup de fronts en même temps, de bouger énormément pour mon activité. Mais finalement est-ce si bien ? N’est-ce pas au détriment de la qualité de vie, des relations avec ses proches ? À une époque où la santé, la qualité de vie et le bien-être sont des thèmes essentiels de la société, la capacité d’ubiquité ne crée-t-elle pas un cercle non vertueux dans lequel on s’inscrit par défaut ? Ne prend-on pas le risque finalement d’être partout et nulle part en même temps ?