Progress is Dead, Long Live Progress ?
L’époque est aux paradoxes. Nos sociétés n’ont jamais été aussi prospères, pacifiques et connectées. Elles sont pourtant secouées par une insécurité culturelle, une angoisse et un pessimisme grandissants. Au delà de notre cynisme, c’est notre conception du progrès qui est ébranlée. Nous n’y croyons presque plus.
Le progrès est tiraillé entre deux courants contradictoires. Les « pro », qui voient dans l’innovation la condition essentielle pour aller vers un monde meilleur. Et les « antis », qui rendent le progrès responsable des dangers technologiques, environnementaux et politiques qui pèsent désormais sur la planète. Deux perspectives radicalement différentes: le progrès est-il mort ou a-t-il encore un avenir ?
De la crise écologique mondiale à la résurgence des autoritarismes, du retour de maladies qu’on pensait éradiquées aux préoccupations suscitées par les nouvelles technologies, de l’accroissement des inégalités aux dangers des fondamentalismes réactivés, le progrès tel que nous l’avions imaginé n’est plus une évidence. Vers quoi nous a-t-il mené ?
L’impasse n’est pourtant pas inévitable. Les consciences se réveillent face au danger écologique. Certains entrepreneurs mettent au premier plan leur responsabilité sociale et environnementale. D’autres s’attachent à promouvoir des modèles alternatifs de croissance tandis que la « décroissance » n’est plus forcément synonyme de régression. Les progressistes de toutes les religions s’allient pour proposer une vision ouverte de la spiritualité. Et les acteurs de l’éducation continuent d’améliorer et d’inventer des instruments de transmission des savoirs.
Fragile équilibre…
Le progrès est une responsabilité. Le définir est un engagement. Ses perspectives forment autant d‘espoirs que de craintes, d’objectifs que de doutes. Le progrès n’est pas une vérité, c’est un horizon commun, imparfait et faillible. Les risques de se tromper sont nombreux, les conséquences graves et imprévisibles.
Engagement, peur, vérité. Ces thématiques déjà abordées aux Napoléons nous servirons à interroger notre notion du progrès et ce que nous en attendons. Sans dogmatisme, en prenant soin d’interroger ses différentes acceptions et de les mettre en perspective. Sans aveuglement, en prenant le temps de l’analyse et de la curiosité. Sans défaitisme, car nous sommes résolument innovants et optimistes. Rendez-vous à Val d’Isère, du 9 au 12 janvier 2019, pour décider ensemble du progrès que nous souhaitons pour nos futurs.
A nous de refaire du progrès une idée neuve.